jeudi 8 septembre 2016

Adèle et les noces de la reine Margot - 2015 le jour, 1572 la nuit, de Silène Edgar

Je vous parle aujourd'hui d'un livre que j'ai dévoré vite fait bien fait, je vous parle d'Adèle et les noces de la reine Margot, de Silène Edgar.


Silène Edgar a aussi écrit, en collaboration avec Paul Beorn, 14-14 :

Celui-ci !

 récit qui a eu un grand succès à sa sortie (que je n'ai pas lu, je me demande pourquoi!), et des Lettres volées

Celui-là !

 une histoire au temps de Louis XIV dont je n'avais jamais entendu parler, qui pour le coup me tente bien, ne serait-ce que pour l'époque dans laquelle l'histoire se passe. Vous l'avez compris, vous n'avez pas fini d'entendre parler de Silène Edgar sur ce blog !
Au passage, ces couvertures sont vraiment trop belles...

Revenons-en à Adèle et les noces de la reine Margot. C'est l'histoire d'Adèle, une collégienne, qui vit en 2015. Ses parents sont très peu à la maison, ses meilleurs amis sont fâchés, ses notes en baisse, et son prof de français lui mène la vie dure. Pendant les vacances, il leur demande de lire le roman La Reine Margot, d'Alexandre Dumas. Pour Adèle, qui n'aime pas lire, c'est une vraie corvée dont elle se serait bien passée. Mais bon, elle s'y colle quand même, elle n'a pas le choix.
Et la nuit après qu'elle ait commencé à lire, elle se retrouve plongée dans l'univers de Dumas, en rêve certes, mais elle est aussi réelle que les autres personnages !

Et au fur et à mesure de sa lecture, Adèle continue de rêver de manière aussi réaliste. Chaque nuit, l'action reprend au moment où elle arrête sa lecture. Un jour, Adèle décide de sauter quelques pages. Et la nuit qui suit, elle se retrouve plongée au coeur de la Saint-Barthélémy ! A partir de là, sa vie en rêve devient plus importante que sa vie réelle, et elle va faire tout ce qu'elle peut pour protéger ceux qui lui sont chers...

Entre la vie quotidienne d'Adèle en 2015 et sa vie en 1572, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Comme Adèle, j'étais tiraillée entre ces deux époques, et je ne voulais pas qu'elle se réveille ! Mais la fin m'a laissée sur le cul, je ne m'y attendais pas.

En tout cas, que d'aventures ! Et qu'est-ce que ça fait du bien de s'immerger dans un roman historique avec quelques touches de réalité, et de le finir en sachant que l'histoire est terminée. Pas besoin d'attendre le prochain tome, l'aventure s'achève à la dernière page. Et ça me donne encore plus envie de lire d'autres livres de cette auteure.

Bref, j'ai beaucoup aimé, ça change des romans historiques habituels, c'est vraiment prenant, n'hésitez pas !

lundi 5 septembre 2016

[Migration dans le Caucase] Le temps des miracles, d'Anne-Laure Bondoux

L'autre jour, j'ai trouvé par hasard Le temps des miracles d'Anne-Laure Bondoux à la bibliothèque.





Je n'avais jamais rien lu de cet auteur, mais j'en ai beaucoup entendu parler, et surtout de ce livre-là. Je me suis donc lancée sans plus attendre, et j'ai bien apprécié ma lecture.

De quoi ça cause ?

C'est l'histoire d'un enfant à l'histoire difficile. Koumaïl, de son vrai nom Blaise Fortune, a été trouvé dans un train en flammes, après un attentat, quelque part dans le Caucase. Il est recueilli par Gloria, la fille du propriétaire du coin. Lorsque la guerre éclate, Gloria part de chez elle avec le petit, pour le protéger. D'un immeuble insalubre à un bidonville en passant par un ultime voyage en camion, elle fera tout pour ramener Blaise dans son pays, la France, patrie des droits de l'homme.

SPOIL ! Si vous n'avez pas encore lu ce livre, et que ce résumé vous tente, allez-y, lisez-le, vous serez conquis. Si vous n'êtes pas conquis, venez me le dire en commentaire, on en discutera. Parce que ce livre est fort, il m'a vraiment fait de l'effet, et je me suis rendue compte que le Caucase, c'est grand, les paysages sont variés, et que j'irais bien y faire un tour.


Si vous avez lu ce livre, vous savez que l'auteur nous parle avant tout d'amour et de survie dans un monde en guerre. Vous savez comme moi que cette histoire n'est pas la vraie, qu'elle en cache une autre, plus réaliste, plus dure, construite par une mère désespérée pour sauver son enfant, pour qu'il garde espoir, et qu'il échappe, enfin, à cette guerre qui fait des ravages.

Entre Blaise et Gloria, une belle histoire qui vous marque, et une fin qui m'a donné des frissons.

"Il faut bien inventer des histoires pour que la vie soit supportable..." 

dimanche 4 septembre 2016

[Pause] Le tricot dans tous ses états (ou presque)

Une maille à l'envers, une maille à l'endroit, et la longueur des écharpes... ça vous dit quelque chose, ce bon vieux cliché ?

Depuis quelques années, le tricot revient à la mode, et des personnes de tous âges de lancent. Certaines bibliothèques proposent même des ateliers, et le tricot solidaire fait beaucoup d'heureux !

Le tricot solidaire, c'est quand un groupe de personnes tricote pour une noble cause, vend ses productions, et reverse tous les bénéfices à la cause. Ce concept intéressant existe en France, mais aussi dans d'autres pays, comme le Royaume-Uni. En Ecosse (où j'ai appris à tricoter), on trouve même des charity shops, où tout le monde peut mettre en vente un objet fait main, et une partie des bénéfices est reversé à une association. Le genre d'initiatives dont il faut parler de temps en temps, pour se dire que tout n'est pas perdu, l'être humain a parfois un bon fond.

Bref, revenons à nos moutons -la laine, le tricot, les moutons... vous suivez ?

J'ai appris à tricoter en 2 mois avec des modèles anglais, et donc tout le vocabulaire anglais, et je me suis entrainée sur des moutons. J'en ai fait 4 en 2 mois quoi.
Et hier, j'ai remarqué pour la première fois au marché une dame qui vendait de la laine. Autant vous dire que, moi qui avais passé deux mois à tricoter, et plus rien depuis, j'ai acheté mes aiguilles et ma laine vite fait bien fait ! Et puis j'ai cherché un modèle.
C'était horrible. J'avais sous les yeux plein de modèles qui avaient l'air bien, dans le genre "facile", et j'étais incapable de les comprendre !
Et puis j'ai trouvé une vidéo.
Maintenant ça va mieux. Je suis en train de tricoter un doudou lutin, couleur arc-en-ciel.

Oui, ma pile à lire s'impatiente, d'autant que je suis retournée en bibli depuis la reprise. Mais bon, le tricot c'est tout doux, c'est pas trop compliqué, et à la fin c'est joli. Donc je vous mettrai demain ma chronique du Temps des miracles, d'Anne-Laure Bondoux (si, si, je commence des livres récents!), que j'ai beaucoup aimé, mais ne vous attendez pas à des chroniques quotidiennes, sauf si vous voulez savoir où j'en suis dans ma laine.

Bonne soirée, et bonnes lectures !


samedi 27 août 2016

[Imaginaire] A la croisée des mondes, trilogie de Philip Pullman

Aujourd'hui je vous parle d'aventures, d'action, d'amour, d'exploration et de voyage dans l'inconnue. Je vous parle de la trilogie A la croisée des mondes, de Philip Pullman.


Cette trilogie raconte les aventures de Lyra, une enfant qui se croit orpheline et qui vit dans un monde parallèle au notre. Dans ce monde, chaque être humain a un daemon (prononcez démon), un animal qui représente de façon physique une part de la personne à qui il est lié. L'histoire commence à Oxford, au sein du Jordan College où vit Lyra. Elle a été placé dans cette université par son oncle, Lord Asriel, qui est à la fois un explorateur et un scientifique. Lord Asriel est la plupart du temps en voyage, et il ne passe pas beaucoup de temps avec Lyra. Un jour, Lord Asriel vient à Jordan College pour parler avec les érudits d'un phénomène qu'il a observé dans le Nord, et qu'il appelle la Poussière. Lyra, qui s'était cachée pour espionner les érudits, découvre ce phénomène avec étonnement, et tente d'en savoir plus auprès de son oncle. Celui-ci ne lui dit rien, et quitte Jordan college sans plus de précisions, laissant Lyra sur sa faim.
Peu de temps après, une représentante de l'Eglise, Mme Coulter, arrive à Jordan College et repart avec Lyra pour Londres. Mais celle-ci ne lui fait pas confiance. De plus, elle est inquiète car son ami Roger a disparu. Téméraire, elle décide de partir seule à sa recherche, et s'évade de l'appartement de Mme Coulter, poursuivie par tous ses serviteurs. Heureusement, elle est interceptée par des gitans venus d'Oxford, qui la prennent sous leur aile. 
Commence alors un long périple vers le Nord... et plus loin encore !

Le premier tome de cette trilogie, Les royaumes du Nord, a été adapté au cinéma il y a quelques années sous le titre A la croisée des mondes : la boussole d'or. 
 

A l'époque, je savais que le film était tiré d'une trilogie assez connue, mais je n'avais pas encore lu les livres. C'est maintenant chose faite, et je ne le regrette pas.

J'ai apprécié cette trilogie, tant pour l'univers développé en détails par l'auteur que pour les personnages et l'action qui ne ralentie pas une seconde tout au long des trois tomes. L'auteur nous entraîne sur les routes avec Lyra, pour un long voyage semé d'embuches et de rencontres. 

Les nombreux personnages que Lyra croisera sur sa route ont tous une personnalité propre, et une vie propre. C'est-à-dire que quand Iorek n'est pas avec Lyra, il est avec son peuple ou ailleurs. Quand Seraphina n'est pas avec Lyra, elle est avec son clan ou ailleurs. Donc par moment, on ne suit plus Lyra, on suit un ours ou une sorcière. Et c'est l'un des rares livres où l'on ne suit pas tout le temps l'héroïne ! Et ça m'a plu, car ça montre que l'auteur suit son histoire principale, bien sûr, mais il n'hésite pas à faire des digressions par-ci par-là pour nous montrer toute la richesse de son univers. Et moi j'adore. Bref. 

Pour les amateurs de rebondissements, de changement de décor, de surprise et d'aventure, je pense que ça va vous plaire !

Bonne lecture ! 

   

mardi 23 août 2016

[Coup de coeur] Les gens heureux lisent et boivent du café, d'Agnès Martin-Lugand

Aujourd'hui je vous parle de mon coup de coeur d'hier, Les gens heureux lisent et boivent du café.





Je sais, il n'est pas tout récent, mais j'avais longtemps hésité à le lire. Je me suis enfin décidée à l'acheter hier, et je l'ai dévoré en 2h de train.

De quoi ça parle ?

C'est l'histoire d'une jeune femme, Diane, qui, du jour au lendemain, perd son mari, sa fille, et toute envie de vivre.
Non ce n'est pas l'histoire d'un suicide. Colin et Clara partaient faire un tour en voiture, ils rigolaient dans la voiture, ils sont morts en riant. Bref.
Après ce drame, Diane passe un an cloitrée chez elle, comme une loque, refusant toute visite à part Félix, son associé. Au bout d'un an, elle en a marre de sa famille qui la presse de faire quelque chose, marre de Félix qui veut l'emmener au club Med et qui lui raconte ses soirées débridées en espérant que ça la fasse réagir. Elle décide donc de prendre les choses en main, et de partir.
Colin voulait aller en Irlande ? Qu'à cela ne tienne, Diane choisit au hasard un village sur la côte irlandaise, y loue un cottage pour une durée indéterminée, et part.
Entre ses propriétaires adorables, leur neveu (son voisin) insupportable et la plage, Diane reprend peu à peu son souffle, et retrouve son envie de vivre. De malentendu en soirées trop arrosées, elle s'habitue à cette nouvelle vie... jusqu'à ce que l'amour et l'imprévu viennent tout chambouler...

Mon avis

Wahouh. On dirait pas comme ça, mais ce livre m'a fait rire, il m'a fait pleurer, et il m'a donné une leçon de vie. Je peux vous dire que le début m'a plongée en pleine déprime, et petit à petit, j'ai remonté la pente, au même rythme que Diane. Avec des hauts, des bas, des coups de blues, des rencontres... et elle arrive à s'en sortir ! Pour le coup, Diane m'a vraiment impressionnée.
Et puis elle tient un café littéraire... (avec des étoiles plein les yeux)...

Le style de l'auteur est précis, elle choisit ses mots avec justesse, et ils touchent juste. Sans en avoir l'air, ce livre traite de thèmes plutôt sombres : la mort, la perte de sa famille, la solitude, la dépression... et pourtant, j'ai fini ce livre avec le sourire ! Agnès Martin-Lugand sait prendre ses lecteurs par la main, leur dire ce qu'elle veut dire, les rassurer quand ils ont peur, les consoler quand ils sont tristes, les faire rire pour remonter la pente. Dans ce sens, ce livre vaut vraiment le détour.
Donc si vous ne l'avez pas encore lu, lancez-vous, ce petit livre vous fera du bien. 

dimanche 14 août 2016

Alceste à bicyclette - Luchini à l'Ile de Ré

Aujourd'hui je veux vous parler d'un film que j'aime beaucoup, aussi bien pour les acteurs que pour les paysages que pour l'intrigue. Je veux parler d'Alceste à bicyclette.


De quoi ça parle ?

Ce film raconte l'histoire de Gauthier Valence, un acteur connu (joué par Lambert Wilson) qui se rend sur l'île de Ré pour convaincre Serge, un vieil ami à lui, interprété par Fabrice Luchini, de remonter sur les planches du théâtre pour jouer avec lui dans Le Misanthrope. Seulement voilà, Serge s'est retiré de la scène au sommet de sa gloire quelques années auparavant pour vivre en ermite sur l'île de Ré, et a juré de ne pas remonter sur les planches.
Pourtant Gauthier a du mal à imaginer quelqu'un de plus misanthrope que son ami...
Entre balades à vélo, romance et théâtre, ce film raconte les revers de la célébrité et les avantages de la solitude...

Dès le départ, j'étais certaine d'aimer ce film :
1. Fabrice Luchini, acteur-comédien que j'aime beaucoup, avec sa diction si spéciale
2. Les paysages magnifiques de l'île de Ré, les marais salants et les petits bourgs
3. Le théâtre, et Molière. Tous ceux qui ont fait du théâtre me comprendront, j'ai été émue par ces grands acteurs qui répètent une pièce écrite par un grand dramaturge il y a des siècles. Je suis toujours étonnée lorsque des metteurs en scène et des comédiens parviennent à redonner vie à des pièces anciennes dont les thèmes sont, finalement, encore d'actualité.

Vous l'aurez compris, j'aime beaucoup ce film. Je suis même incapable de vous donner un avis plus détaillé que les trois arguments déjà donnés. Si vous voulez voir deux grands du cinéma qui tentent de mettre en scène du Molière, si vous voulez voir Fabrice Luchini en ermite replié sur lui-même qui reprend goût à la vie en société grâce à une italienne en plein divorce, et si vous voulez vous remplir les yeux de superbes paysages, n'hésitez plus, ce film est pour vous.

Et si vous avez l'occasion d'aller à l'île de Ré, n'hésitez pas, c'est un endroit magnifique.   

samedi 13 août 2016

La pause thé

Aujourd'hui, surprise, une nouvelle venue arrive sur le blog : la pause thé.

Mais qu'est-ce que ça vient faire là ???

La pause thé, c'est quoi ?
La pause thé, chez moi, c'est ce moment où j'en ai plein la tête, où je lis trop/parle trop/joue trop/cherche trop/travaille trop (oui, ça arrive aussi !)*
* rayez la ou les mentions inutiles

Bref, ce moment où j'ai besoin de faire une pause. Je mets de l'eau à chauffer, je choisis mon thé, et je me concentre sur ma tasse. Et d'un coup, ça me vide la tête.

Qu'est-ce que ça vient faire sur le blog ?

Le blog, c'est comme la vie : il faut un équilibre pour que ça marche. J'essaye de faire en sorte que mon blog soit représentatif de mes passions, de ce que j'aime, de ce qui m'intéresse au moment présent. Vous l'avez vu avec les films, il n'y a pas que les livres dans ma vie ! Il y a aussi le thé, les films, les jeux, les cartes postales, youtube, les moutons, et plein d'autres choses !
Donc j'ai besoin d'un endroit, sur ce blog, pour parler de moutons si je veux.

Rassurez-vous tout de suite, je n'en parlerai pas tous les jours ! Et puis ces articles sont comme les autres, vous êtes libres d'aller les lire ou non, et vous pouvez me laisser des commentaires si ça ne vous plait pas. Si ça vous plait aussi remarquez.
Bref si vous avez envie, un jour, de lire des articles sur autre chose que mes lectures, c'est par ici, suivez le guide !